Remarque : le seul ethnologue à Gaborone qui pourra renseigner les PJs est un certain Bazam. C'est un vieil original très sympathique, mais qui vit dans son monde (il faudra donc lui poser plusieurs fois une même question pour obtenir une réponse sur le sujet...). Bazam est petit, noir et arbore une barbe blanche finement taillée ainsi que de petites lunettes rondes (c'est un peu la version africaine du papa d'Indiana Jones...). Les PJs peuvent le rencontrer dans le musée d'art africain de Gaborone (il donne des conférences tous les jours à 10h et à 14h). Il se fera une joie de répondre à toutes les questions que les PJs lui poseront (ainsi qu'à celles qu'ils ne lui poseront pas... à moins que les PJs ne lui mettent d'emblée l'amulette sous le nez) Après avoir discuté avec lui, s'ils n'ont pas choisi une approche directe (ex : voici une amulette, qu'est-ce qu'y'a écrit dessus ?) les PJs connaîtront tout des rites Butsus qui marchent pour faire tomber la pluie, de l'architecture Gamba à l'ouest du Kalahari, ainsi que des recettes traditionnelles pour préparer la bouillie de sorgho... Accessoirement, ils pourront avoir l'information qu'ils recherchent sur l'amulette de Mama Mahata..."Le serpent, ici, représente la Déesse Ab. C'est elle qui vient chercher l'âme des guerriers morts au combat. Les Gambas l'appellent 'Akba', et les Swalababas 'Sababa'. Bien entendu, il s'agit de la même divinité..." ("euh, chef, les Gambas, c'est pas les grosses crevettes qu'on mange dans les restos vietnamiens ?" "Ta gueule Raoul") "La gravure que vous voyez ici en petit représente le Dieu Babota. C'est le Dieu Crapaud des Butsus et des Zarasis. Il est vénéré car ses coassements font venir la pluie..." "Cette amulette est surprenante ! C'est la première fois que je vois associés Ab et Babota sur un talisman Zarasi... j'avoue que je ne comprends pas bien la symbolique de tout cela... Si vous voulez, je peux faire des recherches à ce sujet : j'ai des amis un peu partout dans le monde, et j'ai, ma foi, deux-trois contacts chez les Zarasis qui seraient ravis de me venir en aide... Bon, voila, ce que je vous propose : donnez-moi cette amulette et votre adresse postale en Europe, et dans une semaine je vous envoie mes premiers résultats..." Bien entendu, Bazam ne songe même pas à monnayer son service : de telles considérations le dépassent complètement...

A Gaborone, les PJs ne rencontrent pas de problème particulier, sauf s'ils en étaient partis au début du scénar poursuivis par la police... A l'aéroport, ils obtiennent rapidement un billet d'avion pour Paris. Pendant qu'ils attendent leur vol, vous pouvez les faire baliser en les faisant contrôler par des policiers, ou en les faisant appeler par les haut-parleurs de l'aéroport (pour une vérification quelconque de leur passeport, ou parce qu'on s'est rendu compte qu'on leur avait vendu un billet fumeur alors qu'ils avaient demandé un non-fumeur - ou l'inverse). N'hésitez pas à leur faire le grand jeu :

"Monsieur Damien Lacifer ?"
"Euh... Oui..."
"Veuillez nous suivre, jusqu'au bureau, là-bas, s'il vous plaît..."

Une fois dans l'avion, les PJs peuvent souffler un coup. De charmantes hôtesses les accueillent et leur offrent des apéritifs.

"Cool, comme on te l'a torchée en moins de deux, la mission. Je crois qu'c'est clair, on est les meilleurs !
"Mouais.... y'a quand même un truc...
"Bon, allez, qu'est-ce t'as, Mickey ? Tu fais la gueule depuis qu'on est dans l'avion. Allez, rigole, bois un coup, on leur a pêté leur gueule à ces ailés. Hey, matte un peu l'hôtesse... Whaou...
"C'était trop facile....
"Quoi ?
"Je dis, y'a un truc qui cloche, c'était trop facile...

Au moment où les PJs sortent de l'aéroport, une superbe Cadillac noire s'arrête devant eux. La vitre avant (teintée) de la voiture s'abaisse, et les PJs aperçoivent, à la place du mort, Dicul, le familier chauve-souris... Ce dernier se tourne vers eux, et leur dit : "Allez, bande de clowns, mettez votre bardas dans le coffre et montez à l'arrière... et dépêchez-vous, je n'ai pas que ça à faire...". Si les PJs jettent un coup d'oeil dans la voiture, ils remarquent qu'il n'y a personne au volant... Quand les PJs s'approchent du coffre, celui-ci s'ouvre automatiquement. Lorsqu'ils le referment, ils entendent un drôle de bruit : "Schlurp...", puis plus rien. Si ils essaient de rouvrir le coffre, ils se brûlent les doigts sur la poignée, et entendent une voix dire "Non ! Non ! Pas ouvrir !". Si ils s'entêtent à vouloir ouvrir, un jet d'acide sort du pot d'échappement et crame les pompes du PJ le plus proche. Dicul se met alors à crier : "J'ai dit 'montez à l'arrière' bande de nazes. Vous comprenez c'qu'on vous dit ?". Les PJs n'ont pas d'autre choix que de s'asseoir sur la banquette arrière de la Cadillac... A peine sont-ils installés que la voiture démarre en trombe... Ils entendent un 'clac' : leurs portières viennent de se fermer automatiquement...

Un quart d'heure plus tard, la voiture s'arrête, et un nouveau 'clac' retentit. Les portes s'ouvrent, et les PJs peuvent descendre : ils se retrouvent devant l'immeuble de G&A. Le coffre de la Cadillac s'ouvre automatiquement (avec un 'Burp' sonore), et les PJs récupèrent leurs sacs et valises... pleines d'une bave verte gluante... Dès qu'ils ont pris leurs affaires, les PJs entendent Dicul maugréer quelque chose comme "Reumeuneumeuneuy'enamarredetravailleravecdesbitospareils"... Le coffre se referme et la voiture redémarre à fond les bAllôns (laissant une méga trace sur le bitume).

A l'accueil, les PJs retrouvent la jolie standardiste de la dernière fois. Cette dernière est aujourd'hui habillée en tailleur blanc avec un décolleté *vertigineux*. Le temps que les PJs remplissent des petites feuilles jaunes, la secrétaire décroche son téléphone : "Allô, c'est Marie... Oui, moi aussi... Euh... Qui est à l'appareil ? Ah, monsieur Dieudonné... Bonjour, pouvez-vous me passer Angélique ? Merci... Allô Angélique, c'est Marie... Euh... Oui, moi aussi... Dis, Angélique, j'ai des visiteurs pour Monsieur Abab... Oui très bien, je les fais patienter...

Rebelote, les PJs doivent se tourner les pouces dans le hall d'accueil de G&A, en attendant que quelqu'un vienne les chercher... Très vite, ils remarquent une jeune femme, assise sur un des fauteuils. Habillée en tailleur, cette dernière lit actuellement, et semble-t-il avec intérêt, la plaquette officielle de G&A. Si les PJs discutent avec elle, ils apprennent qu'elle s'appelle Marie-Ange Dupardon, et qu'elle a un rendez-vous avec un certain Monsieur Téchristo pour un poste de contrôleur de gestion... (avec un nom pareil, je vous parie qu'elle va le décrocher, son poste...). Au bout de cinq minutes environ, la porte de l'ascenseur s'ouvre. La belle (très belle) Angélique en sort. Elle s'approche des PJs et leur tient à peu près ce langage : "Ah, vous voilà... Monsieur Abab vous attend, suivez-moi." Elle tourne alors les talons et se dirige vers l'ascenseur. Au bout de 5 mètres, elle se retourne vers les PJs : ces derniers ont les yeux pétillants, arborent un sourire niais aux lèvres et semblent statufiés sur leurs fauteuils respectifs... "Bon, vous venez ?". Au bout d'un moment, les PJs retrouvent leurs moyens et suivent Angélique dans l'ascenseur. Cette dernière les amène alors au septième cie... euh... étage, là où se situent les bureaux de la direction... Les PJs entrent dans celui d'Ababoath...

Ababoath est actuellement en train de jouer sur un flipper (qui n'était pas là la dernière fois où les PJs étaient venus), malgré son bras gauche enveloppé dans des bandages... Il se retourne alors brusquement, et fait aux PJs un énorme sourire trop mielleux pour que ça soit naturel. Ils n'ont pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il leur fait cinquante mille compliments genre vous êtes les meilleurs, je savais que je pouvais compter sur vous, vous êtes des pros, etc... Il dit qu'il parlera d'eux en bien à leurs supérieurs et essaiera de leur obtenir des récompenses... Si les PJs ont ramené l'amulette de Mahata, Ababoath les en remerciera chaudement, avant d'appeler Angélique : "Angélique, cramez-moi ça.". Un jet de feu sort alors de la bouche (sensuelle) de (la belle) Angélique et carbonise l'amulette (et un bon mètre carré de moquette). "... et vous prendrez rendez-vous pour faire refaire la déco de ce bureau, merci...". Abab se retourne alors vers les PJs : "Je suis content de vous ! Mes indicateurs au Botswana m'ont dit que vous aviez liquidé les Anges qui nous courraient sur le pompon... Bravo ! On m'a même dit que vous aviez zigouillé l'espèce de sale sorcière du village, toutes mes félicitations..." Bien entendu, les PJs n'ont pas tué Mahata... Ababoath le croit car depuis l'intervention des PJs, il n'a plus été invoqué... Ceci est dû au fait que Mama Mahata est actuellement en train de se refabriquer une autre amulette (ça prend du temps, car il y a tout un rituel à faire pour se faire un talisman qui ait de la gueule...). Ababoath bien entendu l'ignore (remarquez, il ne va pas tarder à s'en rendre compte...). Libre aux PJs de détromper leur patron, ou non...

Si les PJs disent à Ababoath qu'ils ont entendu la sorcière citer son nom au cours de l'invocation, ce dernier leur dit avec mauvaise foi, aplomb et un sourire en coin (de mise pour un Grade 3 de Malphas) qu'ils ont sans doute mal compris. Si les PJs ont décidé de ne rien dire à Ababoath à propos de la sorcière, ils peuvent s'en aller :

"Monsieur Abab, je peux vous demander un truc ?"
"Oui, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?"
"Ha, non, rien, mais c'est votre bras... qu'est-ce qui vous est arrivé ?"
"Ah, rien, ça n'est pas grave, juste une chute à ski.
"Mais on est en plein mois d'août...
"Et alors ? Ca vous pose un problème ?
"Heu... Non, non, je disais ça juste comme ça... Vous êtes peut-être allé dans l'hémisphère sud..."
"Ouais, c'est ça, l'hémisphère sud... Allez, au revoir, au plaisir."

Si les PJs décident de dire la vérité, Ababoath semble s'étrangler : "Quoi ? Vous voulez dire que vous n'avez pas tué cette sorcière ? Mais alors... Mais alors... Mais c'est une catas... Enfin... Je veux dire... Ce n'est pas la fin du monde, hein ?... Bon, les gars, merci pour tout, j'ai du boulot. Vous connaissez la sortie...

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