Sitôt les PJs installés, la voiture démarre. Au bout d'une demi-heure, les PJs arrivent en vue d'une maison style celle de la famille Adams (avec cimetière dans la cour). Au lieu de ralentir la Cadillac accélère, passe le portail d'entrée à environ 130 km/h et s'engage sur un chemin en gravier. Les PJs entendent, à l'avant, Dicul se mettre à crier : "Arrête tes conneries !!!", mais la voiture ne ralentit pas pour autant... Les PJs commencent à baliser un peu, quand soudain la voiture pile (vos PJs avaient-ils la ceinture ?). Toutes les portières s'ouvrent automatiquement, et les PJs peuvent sortir. Dicul s'adresse alors à la voiture : "Putain, merde ! Recommence ça ne serait-ce qu'une fois, et je m'arrange pour que tu passes ton éternité réincarnée en Audi, au service d'un Démon de Bifrons !" Dicul semble furieuse : "Et vous espèces de larves, suivez-moi. Rappelez-vous qu'un mot de ma part à Qui Vous Savez, et vous êtes retiré du service actif.". Les PJs suivent Dicul dans la bâtisse. Un grand chauve habillé en majordome arrive. Son teint est blafard, maladif, presque cadavérique. Il prend la parole : "Salut Dicu...baal... Mon pote, comment ça va ?" La chauve-souris ne répond pas et demande : "Le maître est là ? J'amène les bitos...". "Mais certainement... Bonjour Messieurs (Dames), je m'appelle Vladimir. Je suis le majordome de ce manoir depuis... waou... environ 150 ans... Veuillez me suivre, s'il vous plaît, mon maître va vous recevoir dans un instant...". Les PJs suivent Vladimir dans un grand couloir sombre, éclairé uniquement par quelques chandeliers auxquels sont attachés des toiles d'araignées (détail insolite). Plusieurs tableaux sont accrochés aux murs, et les PJs ont parfois la drôle d'impression que les personnages peints les regardent tristement... "Vous remarquerez sur votre gauche de magnifiques portraits peints dans les années 30 par Alphonse Vaktim, mon précédent maître... Je ne saurais trop vous conseiller de ne pas trop les fixer du regard, certains d'entre-eux sont quelque peu... disons... singuliers... et peuvent être dangereux... La statue de lion, ici, a également été réalisée par mon ancien supérieur, en 1937... Evitez de mettre la main dans sa gueule, je vous prie... Il n'y a aucun risque, bien-sûr, mais on ne sait jamais...". Le groupe arrive devant une grande porte double, à laquelle Vladimir frappe trois coups. Sans attendre de réponse, le majordome ouvre la porte, et laisse passer les PJs.

Les PJs se retrouvent alors dans un grand salon au parquet ciré et à la décoration très 'british'. Un homme, l'air sévère, est assis dans un fauteuil et lit le journal. Lorsque les PJs entrent, il lève les yeux vers eux, et leur dit : "Ah, vous voilà... Veuillez mettre les patins que vous voyez là, près de la porte... Merci. Bon, je me présente, je m'appelle Fabien Laval, et je suis Capitaine de la Mauvaise Foi (grade 2 de Malphas). C'est moi qui, par l'intermédiaire de Dicul..." La chauve souris semblent jeter un regard froid à son maître, et ce dernier se reprend avec un sourire : "... euh de Dicubaal, vous ai fait envoyer chez mon confrère, mais néanmoins ami, Robert Abab, le respecté PDG de G&A... J'ai appris que vous étiez rentrés de mission, aussi je souhaiterais que vous me fassiez un rapport complet sur tout ce que vous avez pu voir ou apprendre lors de vos vacances aux Botswana... Ah, juste une précision, même si elle n'est pas nécessaire, sachez, que je suis très à même de *détecter* le mensonge, me suis-je bien fait comprendre ?... Bon, qui commence ?"

Fabien Laval, alias Furibael, écoute attentivement ce que les PJs lui racontent, et notamment tout ce qui a trait à l'invocation dont ils ont été témoins. Dès que les PJs ont fini leur récit, Furibael leur dit : "Tout cela m'a l'air plutôt étrAnge... Bien, je vous remercie, je vous ferai savoir lorsque j'aurai à nouveau besoin de vous... Vladimir, veuillez raccompagner ces Messieurs (Dames)...". Les PJs prennent congé et se retrouvent dans le couloir par où ils sont arrivés... S'ils jettent à nouveau un coup d'oeil sur les peintures, ils se rendent compte que ces dernières ont changées : les portraits représentent maintenant des personnes dont la chair semble rongée par les vers. Les yeux de ces personnes semblent étonnamment réels et horrifiés. Tout PJ qui resterait un peu longtemps à regarder un portrait (à vous de juger si le PJ reste effectivement longtemps ou non) doit tenter un jet 'moyen' en volonté. En cas d'échec, le PJ récupère la limitation suivante : Monomaniaque (le Démon est persuadé que son corps est rempli de vers. Il essaie donc de se laver jusqu'au sang deux fois par jour). Si le PJ est pas content, on s'en fout, on l'avait prévenu.

Les PJs peuvent rentrer avec la Cadillac, ou appeler un taxi... Le lendemain matin, très tôt, alors que les PJs roupillent encore, ils reçoivent un coup de téléphone de Furibael : "Bonjour, ici Fabien Laval... Toute cette histoire de sorcière qui invoque des Démons m'ennuie un peu... Je viens d'envoyer un serviteur vous chercher avec ma Cadillac. Je veux que vous retourniez au Botswana et que vous enquêtiez sur cette vieille femme. On ne peut pas laisser une humaine nous invoquer quand bon lui semble... Votre mission consistera à retrouver la vioque, à l'interroger pour savoir comment elle a pu invoquer des Démons et quels sont ceux de nos collègues dont elle connaît le nom, puis à l'éliminer. Essayez de faire ça discrètement... Ah oui, un détail... Posez vos questions à la sorcière *avant* de la tuer, ça donne de meilleurs résultats...". A peine Furibael a-t-il raccroché, une voiture se met à klaxonner dans la rue. Tant que les PJs ne sont pas sortis, le vacarme continue... Lorsqu'ils sont bien sagement assis à l'arrière de la Cadillac, les PJs se retrouvent face à Dicul, le familier chauve-souris. Ce dernier à l'air, une fois de plus, en colère... "Bon, dans cette pochette, il y a vos billets pour Gaborone, vos ordres de mission, plus 2000 Francs en monnaie locale. Votre avion décolle dans deux heures, nous avons pile le temps d'arriver à l'aéroport... Pendant tout le trajet, je ne veux pas vous entendre.". Après avoir grillé moult feux (dont un à grand coups d'acide), la voiture arrive devant Roissy, et se gare en plein sur une place réservée aux handicapés. "Bon, descendez, je suis pressé..."

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