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Où ça au nord-ouest de Gaborone ?

La réponse à cette question ne doit pas pour l'instant être donnée à vos PJs. Les Youyous sont basés à Kurusanayabala. Kurusanayabala se situe en plein milieu du désert du Kalahari, mais ne cherchez pas sur un atlas, j'ai inventé cette charmante bourgade pour les besoins du scénar. Les quelques 800 habitants qui vivent ici sont essentiellement des paysans Butsu, mais il existe environ 15% de Zarasi. Ces deux tribus vivent en relative paix jusqu'à preuve du contraire (i.e. jusqu'à l'arrivée des PJs...). Depuis six mois - un an, il existe tout de même un climat assez tendu entre les deux ethnies (nous aurons l'occasion plus tard d'expliquer pourquoi...). Une association composée essentiellement d'Anges d'Alain, de Guy et de Novalis est arrivée il y a cinq ans pour évangéli... euh... aider ces pauvres gens à s'engager sur la voie d'un développement économique durable... Ses membres étant très actifs, de nombreuses réalisations ont pu être menées à bien (deux puits, une école, un dispensaire, une église...) pendant ces cinq années. De plus en plus de nomades se sédentarisent à Kurusanayabala ou à proximité, bref c'est trop beau que j'en pleurerais presque.

Les Butsu et les Zarasi sont des peuplades traditionnellement animistes, mais sous influence anglaise (le Botswana a longtemps été un protectorat grand breton), celles-ci se sont progressivement christianisées. Aujourd'hui, seules certaines cérémonies ont subsisté (rites d'initiation, bénédiction des guerriers avant la chasse...), et une bonne partie des habitants (notamment les Butsus) se rend tous les dimanches dans l'église catho du coin. Signe du chAngement, la sorcière locale (une Zarasi) habite maintenant à l'extérieur du village. Elle ne vient au village que lorsqu'il y a une fête. Nous reparlerons d'elle un peu plus tard, car elle a une place importante dans le scénar.

Bon, je le répète : tout ça c'est inventé, il n'y a ni ville qui s'appelle Kurusanayabala au Botswana, ni tribus Butsu et Zarasi (ou alors ça me ferait bien rigoler...). Si vos PJs vous posent des questions dessus, eh bien improvisez, que Diable !... Pour info, le Botswana (peuplé d'environ 1,5 millions de Botswanais) s'étale sur 582000 km². Les langues officielles sont l'anglais et le tswana (ou setswana). La monnaie du pays est le Pula qui vaut 100 thebes. Je n'ai aucune idée du taux de conversion avec l'Euro, alors on n'a qu'a convenir qu'un 1 Euro = beaucoup de Pulas. L'espérance de vie des hommes est de 52 ans et celle des femmes de 56 ans, dans les conditions normales (ie sans PJs bourrins pour buter tout le monde avant l'heure). Le régime politique est de type 'république' ; pour les besoins du scénario, nous imaginerons que ce régime est passablement corrompu, que la police et l'armée sont constituées de ripoux, et que le trafic d'armes et les détournements d'aides humanitaires sont monnaie courante, malgré les coups de gueule répétés de l'Unicef... Voilà, j'ai décrit le cadre, alors, puisque vous insistez, je vous offre en prime une carte à peu près officielle, du coin (la croix indique le village où les PJs doivent aller - un X ne marque jamais l'emplacement d'un trésor) :

Carte du Botswana

Pourquoi j'ai pas le droit d'emmener ma tronçonneuse dans l'avion ?

Bon, je présume que vos persos sont habitués à camoufler leur artillerie quand ils passent les détecteurs des aéroports. Si ce n'est pas le cas, faites leur une petite frayeur lorsque le douanier leur demande d'ouvrir le sac Décathlon dans lequel ils ont rangé leur fusil à pompe... A moins qu'ils n'aient emporté du trop gros matériel, le douanier ne découvre rien, laissez-les passer (les PJs qui disposent de relations diplomatiques peuvent se débrouiller pour faire passer un peu ce qu'ils veulent sans trop de problèmes, c'est moins risqué...)

Dans l'avion, rien de particulier ne se passe (à moins que l'un de vos PJs ne soit un dAngereux spi... psk... spychopathe). La plupart des voyageurs sont des touristes ou des autochtones qui rentrent chez eux. Sur l'avant de l'appareil, un homme en costard-cravate est assis et se fait remarquer plusieurs fois en rouspétant après les hôtesses. C'est un riche industriel américain, que nous appellerons John James Jr., venu négocier un contrat qui n'a rien à voir avec le scénar. A force de grommeler, ce gars-là risque d'embêter les PJs et de finir pendu dans les toilettes si ces derniers sont du genre peu patients. Si les PJs ne réagissent pas, John James Jr. n'hésitera pas à leur tenir la jambe pendant tout le voyage, se plaignant à tour de rôle de la baisse des cours de la pastèque à Wall Street, de la décadence morale de la jeunesse ricaine, ou des procès contre les fabricants de cigarettes (bref autant de sujets qui passionnent des PJs européens...)

L'avion arrive à Gaborone en début de soirée, avec trois quarts d'heure de retard. Les PJs règlent les différentes formalités administratives ("Motif du séjour ?" "Euh... On vient buter des Anges parce qu'ils emm..." "Tourisme ! On est des touristes ! Ne l'écoutez pas, M'sieur l'douanier... Sacré Raoul, toujours le mot pour rire, hein ? Ta gueule Raoul, laisse moi parler." "Ben quoi ? On vient plus buter des Anges ? On m'dit jamais rien à moi..."), puis se dirigent vers la zone d'arrivée des bagages. En attendant que leur valise ne passe sur le tapis roulant, les PJs jettent un coup d'oeil aux alentours et voient, à travers une vitre, un homme d'une quarantaine d'année en imper. Ce dernier tient dans ses mains un petit panneau marqué "Von Weber", et semble nerveux. Même les Démons de Furfur devraient comprendre qu'il s'agit de leur contact (à moins qu'ils ne sachent pas lire...). Les PJs qui attendent toujours leurs valises peuvent faire des signes à Von Weber, mais comme celui-ci ne connaît pas leurs visages, il reste de marbre. Au bout d'un petit moment, les PJs voient Von Weber partir subitement en courant, peu de temps après suivi par trois policiers... Mince alors.

Les PJs récupèrent enfin leurs valises, passent la douane, et se retrouvent dans le grand hall de l'aéroport de Gaborone... comme des cons... Leur contact n'est plus là, que faire ? Bon, déjà, ils peuvent aller à leur hôtel, le Gaborone Pallas... Ca tombe bien, y'a des taxis devant l'aéroport...

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