Un petit quart d'heure après son départ de l'aéroport, le taxi arrive au Gaborone Pallas... Ali aide les PJs à sortir leurs valises du coffre, récupère quelques dollars pour la course, et lance : "Alors c'est d'accord, hein ? Si vous avez envie de vous éclater, vous m'appelez, hein ? J'vous amène au Blue Parrot chez mon beau frère quand vous voulez". De l'extérieur, le Gaborone Pallas ressemble à un sale hôtel miteux perdu au milieu de bidonvilles. Arrivés à l'accueil, les PJs se rendent compte que de l'intérieur, le Gaborone Pallas ressemble également à un sale hôtel miteux perdu au milieu de bidonvilles, sauf que comme on est dedans, eh ben on voit pas les bidonvilles. Une grosse mama arrive et s'empresse de leur dire, dans un anglais bancal, qu'il n'y a plus de place, que tout est réservé. Si les PJs donnent leur nom, la mama leur dit qu'effectivement deux chambres ont été réservées pour eux (quel que soit le nombre de PJs) par M. von Weber qui lui-même habite la chambre numéro 3 (celle qui a la vue sur la petite cour de derrière). Si les PJs la cuisinent, ils peuvent apprendre que von Weber est un habitué de l'hôtel. Il lui arrive de partir de longs mois vers l'ouest, mais même pendant ce temps il paye sa chambre ! Non il n'est pas possible de visiter sa chambre, n'insistez pas.
Les deux chambres des PJs sont petites, sales, et ne possèdent pas l'eau courante (ni les WC d'ailleurs), mais sont tout de même alimentées en électricité. Quelques bestioles non identifiées se promène sur le sol. Ils peuvent se plaindre ou pisser dans un violon, c'est pareil. La chambre de von Weber (qu'il n'est pas possible de visiter, n'insistez pas) est, elle, plus luxueuse. Bon, déjà il y a un lit (ce qui n'est pas le cas dans les piaules des PJs... qui doivent se contenter de matelas posés à même le sol), une moustiquaire, un fauteuil, un tapis, un ordinateur, une télé, une armoire remplie d'affaires personnelles, quelques caisses (d'armes notamment), et un magnifique vase Ming (qui casse paye).
Bon, là il commence à se faire tard, alors les PJs feraient mieux d'aller se coucher s'ils souhaitent être frais et dispos le lendemain... A moins qu'ils ne souhaitent visiter la chambre (qu'il n'est pas possible de visiter, rappelons le) de von Weber... Moi, a priori, c'est ce que je ferais, pas vous ? Bon, les PJs entrent *discrètement si possible* dans la chambre de Von W. Ils y trouvent ce que j'ai décrit dans le paragraphe ci-dessus, plus (sous l'oreiller), une enveloppe kraft contenant :
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Barnabe Baoundi est le commissaire de Gaborone. En tant que tel, il trafique dans un peu tous les domaines : drogue, prostitution, armes... C'est quelqu'un de corrompu jusqu'à la moelle, qui ne vit que par et pour les pots de vin. La contrebande d'armes n'est pas tout à fait de sa responsabilité (la filiale locale de G&A gère ça), mais il garde un oeil dessus grâce à une taxe sur toute transaction. Pour la petite histoire, le commissaire Baoundi a été accusé récemment par l'Unicef d'avoir des accointances avec les trafiquants d'armes et a voulu prouver que, non, ce n'était pas vrai en prenant von Weber comme bouc émissaire (il y a peut-être mis *un peu trop* de zèle, remarquez...). Baoundi est quelqu'un d'excessivement sadique. Il adore mener des 'interrogatoires' qui se finissent généralement par la mort de la personne interrogée. Jusqu'à ce jour, aucune mesure n'a été prise pour mettre fin à ses agissements criminels (toutes les administrations de Gaborone sont gérées par des complices ou par des personnes qui ont également des choses à se reprocher...). Baoundi ne sort jamais sans ses trois gardes du corps armés jusqu'aux dents. Il porte lui-même une arme sur lui, et n'hésite pas à tirer sans faire de sommation (ou alors après avoir tiré, histoire d'avoir un semblant de bonne conscience...).
Bon, les PJs ne sont pas sensés savoir que von Weber est mort pendant la nuit. Peut-être leur viendra-t-il à l'idée d'essayer de le sauver (tant de bonté et d'altruisme chez des Anges déchus, ça me met la larme à l'oeil). Pour ce faire, il "suffit" de se rendre à la prison centrale de Gaborone, et de trouver un moyen adéquat et discret pour entrer dans les cellules... Bon, il existe également le bon vieux plan du "ben on n'a qu'à charger dans le tas, et puis après on improvise...", mais ça peut s'avérer dAngereux. Si les PJs sont assez stupides et bourrins pour attaquer le commissariat, n'hésitez pas à leur rendre la vie *très* difficile dans la suite du scénar ; cette réaction n'est pas du tout raisonnable pour des Démons dont un des premiers "commandements" est : "tu resteras discret ou mon pied dans le cul tu prendras, bordel de l'Autre". Si les PJs font des conneries, il est normal qu'ils assument après : perquisition de la police à l'hôtel, réquisition de tout matériel suspect, édition de portraits robots, contrôles routiers intensifiés à la sortie de Gaborone, etc... (sans compter un éventuel rapport à Andromalius, que ce genre de comportement ne fait pas rire - ou alors une fois tous les 300 ans quand il est *vraiment* bien luné) (... disons 400 ans)
Quoi que décident les PJs, von Weber n'a pas été mis dans une cellule : il repose actuellement (paix à son â... euh... non, laissez tomber) dans un espèce de cercueil posé à même le sol dans la salle d'interrogatoire. Si les PJs retrouvent le cadavre de leur contact à Gaborone, cela ne leur servira pas à grand chose... (je suis persuadé que même un Démon de Haagenti affamé refuserait de mAnger un cadavre qu'il n'aurait pas tué lui même... question d'hygiène). Ils peuvent demander à leurs Collègues d'En Bas d'interroger l'âme de von Weber lorsque celle-ci se présentera en Enfer (en aller simple, tarif "découverte"), mais bon, cela risque de prendre pas mal de temps (d'une part Saint-Pierre travaille en FIFO et comme ça se bouscule au portillon, avant qu'il ne prenne une décision quant à la destination de l'âme de von Weber - qui pourtant ne fait aucun doute -, il peut se passer pas mal de temps, et d'autre part, pour obtenir des informations, il faut remplir plein de papiers en cinq exemplaires qui doivent être signés et contre-signés par toutes sortes de responsables des Enfers qui n'ont pas que ça à foutre et que ça fait chier, il faut bien le dire). Si les PJs ne sont pas pressés, ils peuvent néanmoins obtenir une réponse d'ici 150-200 ans.
Non, la seule chose à faire est de récupérer les affaires de von Weber avant les flics (sans ça, ça risque de devenir merdique pour les PJs), et d'essayer de comprendre ce qu'il faut faire...
Page précédante Page suivante
Sommaire Retour sur ma home page...