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Pardon, mon bon monsieur, savez-vous ce que signifie "Kurusanayabala" ?
ou : quelques fausses pistes pour la route...
Les PJs n'ont que deux pistes : la photo des Anges, et l'enveloppe marquée "Kurusanayabala". Il y a peu de chance qu'ils puissent faire quoi que ce soit avec la photo à Gaborone (personne dans cette ville n'a jamais vu les gens qui figurent dessus). Les Démons peuvent envoyer une copie du cliché à leurs services pour enquête, mais les résultats seront décevants (ex : "nous confirmons que la personne située à gauche sur la photo s'appelle Lican. Nous avons eu affaire à lui il y a quelques années, puis il a disparu..." "Ben ouais je sais qu'il s'appelle Lican, c'est marqué au dos de la photo, connard ! Je me doute bien qu'il ne s'appelle pas Ligator...")
Kurusanayabala est une petite ville perdue dans le désert au nord. Personne à Gaborone n'en a entendu parler. Pour toute personne interrogée, "Kurusanaya Bala" signifie "Perroquet Bleu" (en tswana, l'autre langue officielle du Botswana, avec l'anglais). Si la ville où sont les Anges que les PJs doivent buter s'appelle Kurusanayabala, c'est justement parce qu'il y a beaucoup de perroquets dans le coin, et que ces derniers sont (comme quoi la nature fait bien les choses) bleus. Manque de bol pour les Démons, la boîte de nuit dont ils ont entendu parler par Ali s'appelle "The Blue Parrot"... Il risque fort d'y avoir de la confusion dans l'air (si les PJs ne font pas le rapprochement eux-mêmes, tendez leur la perche... il suffit par exemple de laisser traîner une boîte d'allumettes marquée "The Blue Parrot" à l'accueil de leur hôtel)
Le "Blue Parrot" est une boîte de nuit à la mode, qui par chance se trouve située à 10 minutes en taxi de là où habitent les PJs. L'établissement n'est pas particulièrement bien fréquenté, mais il est quand même possible de boire une bière sans se faire trancher la gorge. La plupart des personnes qui sont là sont noires, donc si les PJs sont blancs, ils risquent vite de se faire remarquer. Si en plus ils commencent à poser des questions indiscrètes, ça peut mal se passer pour eux. La boîte est composée d'une grande salle où la musique est particulièrement forte, et d'un bar auquel sont accoudés une bonne douzaine de poivrots et de demoiselles plus ou moins vêtues. L'alcool n'est pas cher et tout le monde s'en donne à coeur joie. Le bar est le seul endroit où il est possible de discuter sans avoir trop à hausser la voix. Pour peu qu'ils aient l'air friqués, les PJs seront immédiatement accostés par des personnes (du sexe opposé a priori) peu vertueuses.
Dans la boîte de nuit, les PJs peuvent rencontrer...
- Un escroc : Moodi Maolo est un humain normal qui va chercher à tromper les PJs en feignant de reconnaître une des personnes sur la photo. Moodi est un habitué de ce genre de combines : c'est un arnaqueur professionnel. Il guette particulièrement les personnes qui ont l'air de touristes ou qui ne font pas couleur locale. Il dispose de tout un assortiment de fausses cartes de visites à son nom, qu'il remet à ses victimes pour faire plus vrai. Bien entendu, toutes les adresses qui figurent sur les cartes sont bidon. Moodi a une tactique qui marche relativement fréquemment : quel que soit le service qu'il propose, il exige le paiement immédiat cash de 25% ou 50% de ses honoraires, dit qu'il va faire le boulot nécessaire et prend rendez-vous pour le lendemain soir. Le lendemain, bien entendu, Moodi ne se pointe pas et ses clients se retrouvent comme des cons : et oui, ils se sont fait baiser... Moodi est un gagne petit qui préfère gagner 25% sans rien foutre que 100% en travaillant.
- Un indicateur de la Police : curieusement, ce gros homme musclé, qui a pourtant l'air très sympathique, semble évité par la plupart des clients. Les PJs penseront peut-être qu'il s'agit d'une grosse brute que personne n'ose approcher de peur de s'en prendre une dans la gueule... Ce n'est pas tout à fait le cas. L'homme en question s'appelle Bamba. C'est un indicateur de la police et tout le monde dans la boîte le sait (sauf les PJs bien entendu...). Si les Démons ont été peu discrets au commissariat de police, ils feraient mieux de ne pas parler avec ce type là, sans quoi ils risquent de se faire griller (et pas uniquement au sens figuré...) vite fait bien fait.
Un maquereau : Djusame Molek (c'est son nom) proposera aux PJs toutes sortes de plaisirs illicites. C'est une infâme ordure avec les cheveux graisseux plaqués à l'arrière et pas plus de moralité qu'une mine antipersonnel (moins en fait). Avec les PJs il se montrera mielleux et très arrAngeant. Djusame Molek est le maquereau d'une quinzaine de filles du quartier. Il est très riche et aime le montrer (il n'hésitera pas par exemple à payer une tournée à tous les PJs). Grand prince, il accordera même une réduction à tout PJ qui lui semblera sympathique. Si on lui pose des questions, Djusame se plaindra du montant des taxes qu'il doit payer aux autorités pour avoir le droit de continuer sa petite entreprise. Il trouve "aberrant qu'un honnête businessman" comme lui (ce sont ses termes) soit obligé de se saigner tous les jours pour engraisser une bande de "gangsters qui font régner leur loi sur notre bonne vieille ville" (il vise le commissaire Baoundi, mais n'osera pas le citer ouvertement, on ne sait jamais...). "Si les taxes augmentent à ce rythme, j'vais m'retrouver un beau jour à faire le trottoir, Ah ! Ah ! Ah !" (c'est une ordure, hein ?). Ah, ouais, j'oubliais un détail : Molek est passionné d'escargots à l'ail (un met très rare et cher dans la région) ; il empeste donc à cinq mètres. Comme il y a beaucoup de bruit au Blue Parrot, il se croit obligé, de s'approcher le plus possible de ses interlocuteurs (quitte à leur souffler au visage son haleine fétide)
Un Dealer : Ahmed est un pote d'Ali. Il peut refourguer de la came aux PJs, mais cette dernière est de très mauvaise qualité. Les prix qu'Ahmed pratique sont très élevés (sauf si on lui plonge la tête dans la cuvette des WC ou si on lui casse des dents). Si les PJs se plaignent des tarifs, Ahmed se justifie en disant que c'est à cause de la police locale qui a instauré une taxe récemment. Ahmed appelle tout le monde "mon frère" ce qui peut interloquer certains de vos PJs ("Euh... Chef... Ce mec-là, là, c'est vraiment ton frère ?" "Ta gueule, Raoul..." "Nan, parce que vous vous ressemblez pas tant que ça..." "Ta gueule, Raoul...") et en exaspérer d'autres ("Ecoute, connard, j'suis pas ton frère, alors arrête les familiarités et montre plutôt un échantillon de c'que t'as à nous vendre...").
- Un ivrogne : cet ivrogne au nom incompréhensible (les PJs auront beau lui faire répéter, ils n'arriveront jamais à comprendre) vient d'un petit village du nord qui s'appelle Makatobe (ou Mabakote ? Putain, je comprends rien à ce qu'il baragouine). Il est venu à Gaborone avec son frère Maka (Saka ?) il y a quelques jours pour chercher du travail. Pour l'instant il n'a rien trouvé, mais à vrai dire il ne cherche plus trop. Il déconseille à qui que ce soit d'aller vers le nord car une maladie terrible s'est déclenchée il y a peu de temps. A son humble avis, ça doit être un coup du gouvernement, et ça ne l'étonnerait pas que les lionnes mettent bas à [nom incompréhensible, sans doute un nom de ville] cette année, car ça ne sert à rien de chercher du travail dans c'te ville de cons où on ne peut même pas boire un p'tit verre sans croiser des hyènes... Dans son délire, l'ivrogne fournit tout de même une information vraie aux PJs : une maladie inconnue s'est effectivement déclarée il y a peu dans le centre et au nord du Botswana...
- Le beau-frère d'Ali : 'Zak' est le gérant de la boîte de nuit. Il peut être rencontré dans la petite salle qui se situe derrière le bar (la porte d'entrée est gardée par un grand noir costaud). Si les PJs disent qu'ils sont des potes d'Ali, Zak se montre sympa avec eux, et leur paie une tournée (une seule). Il leur présente le barman (Chakba) et le DJ (Kanbala), et leur dit de faire attention à Bamba car c'est un indic de la Police. Si les PJs lui montrent la photo des Anges, il dit ne reconnaître personne : "Vous savez, c'est assez rare que des blancs viennent par ici. Je ne peux pas vous certifier qu'ils n'aient jamais mis les pieds dans ma boîte, mais une chose est sûre : ce ne sont pas des habitués". Tout comme son beau frère, Zak essaiera de refourguer aux PJs, au choix, des montres, des filles, des radios réveils, des camescopes, du matériel médical tombé du camion humanitaire ("Eh, les gars, j'ai récupéré récemment tout un lot de seringues stériles et de la morphine, ça vous intéresse ?"), des blousons en cuir ("Vous voyez Kanbala, le DJ... Eh ben je peux vous trouver des blousons comme le sien, avec marqué 'Hell Angels' au dos") ou encore des savons de Marseille en packs de 100 ("Le cadeau idéal pour vot' femme").
- Des collègues (au choix ou en groupe...) :
- Un Démon de Baal venu s'éclater un peu parce qu'il faut bien en profiter tant qu'on est jeune et qu'on a la santé.
- Un Démon de Valefor en quête de rapine.
- Un Démon d'Andrealphus en quête de pi... euh... tié ? (non...)
- Un Démon de Furfur qui veut "slammer" à partir du bar.
... Ces Démons sont livrés bruts de fonderie, bourrés et prêts à déclencher une baston générale pour un oui, pour un non, ou pour un excusez-moi de vous dérAnger, Monsieur, savez-vous où se situent les toilettes ? Certains d'entre eux peuvent être armés et dAngereux... Par ailleurs, ils sont tous grands et baraqués.
- Un fournisseur d'armes : Loumé est un humain normal qui travaille pour le compte de la filiale locale de G&A. Ce n'est qu'un petit trafiquant qui n'est même pas au courant que ses employeurs rendent des compte à Ababoath & cie. Il est chargé de refiler des armes à bas prix à quiconque en fait la demande. Comme les PJs savent que G&A contrôle plus de 99% du trafic d'armes au Botswana, ils vont peut-être avoir l'idée de questionner Loumé à propos des problèmes rencontrés dans le centre et le nord du pays (Ababoath leur avait dit que les Anges l'empêchaient de se développer économiquement...). Loumé n'est pas du tout au courant ("Hey, les gars, je n'suis qu'un intermédiaire..."). Si les PJs demandent à rencontrer un de ses supérieurs, Loumé aura l'air paniqué un instant, puis leur dira que ce n'est pas possible. Si ils "insistent", Loumé les conduira à contre coeur, dans une petite maison délabrée dans la banlieue de Gaborone (à 10 minutes à pied en fait), afin qu'ils rencontrent son Boss, "Doudou".
N'hésitez pas à rajouter d'autres fausses pistes si vous avez des idées...
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