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La planque à Nibal
(jeu de mot à deux Baals)

GrubathL'entrée de la planque est fortement gardée (5 mecs armés jusqu'aux dents devant la porte). Si les PJs approchent, les gardes pointent leurs armes sur eux et un gros baraqué se met à beugler : "Qu'est ce que vous voulez ?". Loumé s'empresse de répondre : "Euh... C'est bon, Josh, ces gars viennent voir Doudou...". Le nommé Josh, alias Grubath (Démon grade 1 de Baal), semble réfléchir un instant (il effectue une 'Détection du Bien'...), puis dit : "OK. z'ont l'air réglo. Avancez, vous autres, et remettez-moi vos armes. Z'en faites pas on vous les rendra...". Les PJs feraient mieux de s'exécuter, car cinq *gros* fusils balaises pointent toujours sur eux... Grubath attend que les PJs lui aient remis leur artillerie, puis les fait entrer dans la maison. (Remarque : si les PJs chargent sur Grubath et ses sbires alors que ces derniers pointent leurs armes sur eux, n'hésitez pas à faire couler le sang - une décision aussi stupide mérite d'être sanctionnée. Si des PJs meurent dans l'assaut, réincarnez-les en zombies ou en familiers et laissez-les continuer à jouer... ils agiront peut-être de façon plus sensée la prochaine fois...)

Grubath est un bourrin pur jus, donc vos PJs seraient bien inspirés de ne pas trop l'embêter. Il arbore - chose étrange pour un Démon - un énorme pin's 'Peace' sur son survet. Bien entendu, il n'en connaît pas du tout la signification (Nibal, son chef le lui a offert, en lui disant que c'était une médaille pour le remercier de ses bons et loyaux services - Nibal est un serviteur de Malphas et aime bien se foutre de la gueule de ses petits camarades...)

NibalVeebuthL'intérieur de la maison n'est pas du tout dans le même état que l'extérieur. En fait, le mobilier est même plutôt luxueux. Près de l'entrée, deux noirs sont avachis dans des fauteuils : ils regardent un programme débile sur une grosse télé dernier modèle. Ils ne font pas attention aux PJs sauf si ceux-ci coupent leur champ de vision (auquel cas il se mettent à crier : "Hey connard, vire-toi de là !" ou d'autres choses bien senties du même genre). Ce sont deux humains normaux, armés et susceptibles. Au milieu de la deuxième salle dans laquelle les PJs entrent, trône un baby foot sur lequel jouent deux grands noirs : Zouri, alias Veebuth (Démon de Baal grade 1) et Doudou, alias Nibal (Démon de Malphas grade 2). Un humain normal est debout à côté : il sirote une bière. Au moment où les PJs entrent, Zouri se met brusquement à hurler : "Putain d'baby ! Il est en pente ! Allez, on chAnge de côté, j'en ai raz le bol de perdre" à quoi Doudou répond d'une voix douce : "Mais, mon p'tit Zouri, on vient de chAnger y'a cinq minutes quand tu as dit que tu avais le soleil dans les yeux...". Il se tourne alors vers les PJs : "Oui ?". Bon, là vos joueurs peuvent faire ce qu'ils veulent. Si ils se présentent comme des envoyés de Robert Abab, ils sont tout de suite bien accueillis, et Doudou leur offre à boire (idem s'ils font flasher leur Aura Démoniaque). Si les PJs parlent des problèmes économiques qu'Abab dit rencontrer dans le centre et dans le nord du Botswana, Doudou paraît étonné : il n'a jamais rien entendu de tel... Bizarre... Si les PJs veulent des armes, pas de problème, ils ont qu'à se servir dans la caisse, là... Doudou n'a jamais vu les Anges qui figurent sur la photo, et n'a jamais entendu parler de Kurusanayabala (d'ailleurs il ne sait pas que c'est une ville)... "... c'est marrant, ça me dit quand même quelque chose... eh [il s'adresse au noir debout à côte du baby], ça te dit rien, toi, Kurusanayabala ?" "... euh, si Chef... Je peux me tromper, mais je crois qu'en tswana, ça veut dire 'oiseau bleu qui parle'... euh... sauf erreur de ma part..."

Si, alors qu'ils sont encore à Gaborone, les PJs ont besoin d'une aide logistique, ils peuvent compter sur Doudou et ses hommes. Ces derniers refuseront par contre d'intervenir en personne dans une quelconque opération : Doudou est un businessman et il n'a pas du tout envie de compromettre son organisation pour aider un groupe de Démons qu'hier encore il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam.

Le premier perroquet bleu que j'croise, j'le bouffe.

Au bout d'un moment (après s'être faits couillonner par Moodi peut-être...), les PJs vont vite se rendre compte que la piste de la boîte de nuit est une fausse piste. Peut-être vont-ils alors penser à chercher sur internet, à la bibliothèque de Gaborone, dans un syndicat d'initiative (si les PJs en trouvent un), dans un grand hôtel, ou à une annexe quelconque du club med, à se procurer un plan du Botswana plus détaillé que celui qu'ils ont. Si ils ne pensent pas à ça tous seuls, voici un bon moyen pour débloquer la situation : les PJs rencontrent un gars qui (coup de bol) vient d'un village voisin de Kurusanayabala. Ce gars là leur donne les indications pour s'y rendre (moyennant finance éventuellement) et leur conseille de trouver un guide, car la route est longue et pas franchement bien indiquée... Avant de les quitter, ce sympathique bonhomme leur demandera : "Vous savez ce que signifie Kurusanayabala en tswana ? ... Ah... Qui vous l'a dit ?"

Une fois Kurusanayabala localisé, les PJs doivent s'y rendre : il suffit pour cela de louer une jeep, trouver un guide, et acheter de quoi mAnger et boire pour le voyage (il faut compter environ 4 jours pour arriver au village). Pour le guide, pas de problème : ce n'est pas la main d'oeuvre locale qui manque (par contre à qui peut-on faire confiance ? Comment savoir si le guide ne va pas se casser, laissant les PJs plantés au beau milieu de la cambrousse ?). Louer une jeep est par contre plus difficile. Les voitures ne courent pas les rues au Botswana (ouf ouf ouf). Si les PJs demandent où ils peuvent trouver une loueur de voitures, on leur conseille d'aller voir "Momo" sur le marché : c'est le gérant de la plus grande station d'essence du coin, et il dispose de tout un lot de jeeps, camions et autres minibus à louer. Le gars "Momo" est un petit gros sympa prêt à tout pour faire des affaires. Si les PJs se ramènent en shorts avec des appareils photo ils risquent de payer le prix fort, mais si ils s'y connaissent un minimum en négociation, ils pourront avoir une jeep pour pas trop chère (le carburant est par contre assez onéreux, la police locale ayant instauré récemment une grosse taxe pour financer... euh... je sais pas moi... sa lutte contre le crime ?).

Si les PJs y pensent, ils peuvent retourner voir Doudou et ses potes afin d'obtenir un guide (fiable) ou des noms de contacts militaires (ça peut aider pour passer les barrages...). Doudou ne leur proposera pas ça spontanément : il ne le fera que si les PJs le lui demandent expressément. Si les PJs n'ont plus d'argent, Doudou peut leur en prêter un peu pour les dépanner : vu le fric qu'il brasse, il n'est pas à $1000 près (il fera quand même une note de frais à l'intention de la direction générale de G&A : les bons comptes font les bons amis).

Une fois que les PJs sont prêts, ils peuvent y aller... En sortant de Gaborone, les PJs tombent sur un (ou deux) barrage(s) de la police. En montrant leurs cartes de presse, ils devraient pouvoir passer sans aucun problème (moyennant quelques sous pour les bonnes oeuvres des... euh... veuves de guerre ? ). Si les PJs sympathisent avec les policiers, ils peuvent apprendre qu'il peut être dAngereux d'aller dans le nord, car une épidémie vient de s'y déclencher. Attention : si les PJs se sont fait remarquer en ville (en prenant d'assaut le commissariat par exemple), il sera impossible de passer sans forcer le barrage, et sans échAnger au minimum quelques coups de feu... (dans la fusillade, flinguez le guide des PJs, ça leur apprendra à jouer bourrin)

Au fur et à mesure où les Démons avancent, les routes se transforment en petits chemins boueux et visqueux (boueux ? Visqueux ? Ici je vis... euh... désolé). Une fois ou deux, ils seront bloqués par une rivière en crue et devront se débrouiller pour passer quand même ; si les PJs n'ont pas pensé à prendre d'eau pour la route et qu'ils décident de boire dans la rivière, jetez un dé 6 pour chaque perso non immunisé aux maladies : sur un jet de 4 ou moins, le Démon tombe malade et se vide entièrement - je ne souhaiterais pas ça à mon pire ennemi (sauf peut-être à l'ArchAnge Dominique, depuis le temps qu'il nous fait chier celui-là...). La nuit, un éléphant jovial peut, si vous le souhaitez, décider de piétiner leur tente, histoire de foutre le bordel (à moins que vous ne préfériez les lions, les hyènes, ou les rhinocéros en chaleur... Je ne sais pas s'il y en a au Botswana, on a qu'à dire que oui). Au bout du 3ème jour, les PJs arrivent dans le désert à proprement parler. A partir de là, ils feraient mieux de posséder une boussole si leur guide s'est fait flinguer, car des pistes partent un peu dans tous les sens...

Guiseppe LicanLe soir du troisième jour, après avoir crevé une ou deux fois, les PJs commencent à se demander s'ils n'ont pas fait fausse route, quand soudain, ils tombent nez à nez avec une jeep. Cette dernière est arrêtée (dans le sens opposé) en plein milieu de la piste, le capot ouvert. Un homme semble s'affairer sur le moteur d'où sort une fumée noire qui troue la couche d'ozone. Au moment où les Démons s'approchent, l'homme se retourne, l'air soulagé de les voir : "Ah bonsoir ! J'ai un petit problème avec mon carburateur... Quelqu'un d'entre vous s'y connaît-il en mécanique ?". Cet homme est blanc, et les PJs ont l'impression de l'avoir déjà vu... Sauf si vous jouez avec un squad complet de Bifrons, vos PJs devraient se rendre compte que ce gars n'est ni plus ni moins que l'un des Anges qu'ils doivent buter. Ce dernier vient de quitter Kurusanayabala pour Gaborone où il compte rechercher le groupe électrogène qui est tombé en rade le mois dernier et qu'il a donné à réparer, et acheter quelques médicaments. Si les Démons lui en laissent le temps, l'Ange se présente comme s'appelant Guiseppe Lican. Il est prêtre-ouvrier et travaille au sein d'une association humanitaire (Amitié France Botswana) qui est implantée dans la région depuis 5 ans, et notamment dans une petite ville nommée Kurusanayabala ("Ca veut dire perroquet bleu en tswana... Ah ? Vous le saviez ?"). Si les PJs discutent avec lui, ils apprennent que le village a été touché par une maladie extrêmement contagieuse il y a quelques semaines...

Les compétences de Guiseppe en combat sont ridiculement minables. Si on le secoue un petit peu trop fort, pouf, il part en fumée : si les PJs essaient de lui tirer dessus, ou de lui mettre une claque, ils le touchent *automatiquement* et le tuent (jetez les dés quand même pour pas que ça ait l'air trop truqué...). En voyant ça, le guide des PJs (s'il est encore vivant) s'enfuit en courant en direction de Gaborone (il a de l'espoir), en hurlant l'équivalant de 'ils sont fous ces romains !' en tswana. Les PJs seront-ils assez immondes pour lui tirer dans le dos ?

Si les PJs aident l'Ange à réparer son moteur, et lui souhaitent bonne route, flinguez-les.

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