Bref, voilà t'y pas qu'Ababoath débarque et menace de réduire à néant les plans de carrière de son collègue mais néanmoins ennemi Belzefiel... Plutôt que de s'avouer vaincu, le Démon de Kobal se met alors à réfléchir et se dit : "Et si je m'amusais à faire une petite vacherie à l'autre mesquin histoire de le discréditer... Il y aurait bien un moyen pour... Oh non, j'ose pas, ce serait Mal... Oh, allez, il n'y a que le premier pas qui coûte, Allons y gaiement..."
Un beau matin, Ababoath est tranquillement en train de jouer sur son billard, quand soudain une voix bizarre se met à retentir... Les mots semblent chanter dans sa tête, et les murs de son bureau commencent doucement à s'estomper. "Houla, je n'ai rien bu pourtant, qu'est ce qui m'arrive ?...". Et paf, le voilà soudain transporté à tout plein de kilomètres de là, au beau milieu du désert du Kalahari, au Botswana... Et puis, voilà qu'une petite vieille s'approche de lui, un sourire au coin de la bouche et lui dit : "Mauvais Esprit ! Je me nomme Mama Mahata et tu vas m'obéir... Pour commencer, je t'ordonne d'aller me couper du bois..." ... Et oui, Belzefiel a ni plus ni moins transmis le vrai nom du pauvre Ababoath à une sorcière animiste... (alors ça, c'est ce que j'appelle un coup bas... Vous vous souvenez, je vous parlais un peu plus haut d'un gros Problème qui pue de chez "gros Problèmes qui puent &Frères"... eh ben c'est ça...). Mama Mahata a gravé à sa façon le vrai nom d'Ababoath sur une amulette, afin de pouvoir effectuer les rites qui lui semblent obligatoires pour réaliser une invocation. Comme elle ne sait pas écrire, elle a traduit le nom dans son langage magique à elle, en gravant les effigies de deux dieux : la déesse Ab et le dieu Babota - respectivement déesse Serpent et dieu Crapaud (j'vous ai dit que c'était pas un Titi...).
Les jours passent et Ababoath souffre de plus en plus des invocations répétées que lui impose Mahata : pour un oui ou pour un non, pour bêcher son jardin ou pour éplucher ses légumes, la sorcière appelle le Baron. C'en est trop ! Ababoath explose, il n'en peut plus !... Alors notre ami décide de prendre le Démon par les cornes et dépêche rapidos une escouade de ses compatriotes avec pour mission de zigouiller cette sale sorcière... Le groupe de Démons arrive au Botswana, à Kurusanayabala, puis à proximité de la petite case de la sorcière. Pas de problème, ils sont armés jusqu'aux dents, ils ne devraient faire qu'une bouchée de cette humaine décrépie... eh ben non... En effet, alors que les Démons se mettent à charger, Mama Mahata invoque Ababoath et lui ordonne de détruire cette horde de sauvages qui vient piétiner son potager... Trois quatre coups de Feu (attaque à distance...) plus tard, l'escouade de Démons part en fumée...
Et c'est là qu'Ababoath se retrouve bien emmerdé... Il sait qu'il ne peut pas atteindre directement la sorcière, il lui faut donc trouver un stratagème pour régler le problème de façon détournée et surtout discrète (il faut absolument que la situation se règle de façon plus subtile qu'un napalmage de la région, car alors Ababoath aurait à rendre des comptes...). Alors notre Baron a une petite idée : pourquoi ne pas déclencher une petite épidémie mortelle, histoire de contaminer la vioque ? Pour ce faire, rien de plus facile : il suffit d'inoculer à une innocente victime la souche d'un virus style Ebola et d'attendre que la vieille tombe malade et meurt... Ababoath décide donc de payer le déplacement à un gamin du village de Kurusanayabala pour un motif quelconque (pourquoi pas donner dans l'humanitaire, après tout ? Ne serait-ce que pour avoir bonne conscience...), de contaminer ce gamin et de le renvoyer dans ses foyers. Peu de temps après Ababoath met son plan à exécution... et puis rien... Non, rien, la vieille n'est pas malade, mince... Et là, Ababoath se rend compte qu'à Kurusanayabala six médecins Anges soignent les villageois et menacent d'endiguer sa belle petite épidémie... Merde, 'font chier ceux-là, faut s'en débarrasser...
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