Un autre escalier mène au premier étage où se trouvent les appartements de
l'antiquaire. Si les PJs montent, ils trouvent dans la
cuisine le cadavre d'une femme. Cette dernière a semble-t-il été étranglée.
Un plat de purée est renversé sur le sol et le frigo est ouvert. Si les PJs
continuent leur petit tour, ils arrivent dans une petite chambre... Là,
ils trouvent un homme, l'antiquaire, pendu au plafond... De la
poche de sa chemise sort une enveloppe. A l'intérieur, une lettre sur laquelle
est écrit : "Pardon". Apparemment, l'homme s'est suicidé après avoir étranglé
sa femme dans un excès de colère et la cuisine.
Bon, j'imagine que vous avez compris : les Démons ont appris par le désormais célèbre Chiko qu'un des buts de la mission des PJs était d'aller chercher une statuette chez un antiquaire local. Ils se sont donc rendus chez ce dernier et lui ont demandé poliment la statuette de Saint Polycarpe. L'antiquaire leur a répondu en substance : "Ah, j'attendais votre visite... Voici l'objet en question" et leur a tendu un livre apparemment ancien. Devant leur étonnement, il leur a dit : "Vous tenez entre vos main un ouvrage unique au monde ! Cette bible a été recopiée et enluminée en 1413 après notre Seigneur dans une abbaye en Irlande. Le résultat est magnifique, c'est l'oeuvre d'une vingtaine de moines pendant une quinzaine d'années" "Et à votre avis, ça va mettre combien de temps pour cramer ?"
Pendant que les PJs s'amusent à visiter, le téléphone sonne au commissariat de police : "Allo ? Dites, mon voisin est parti en vacances hier et pourtant je viens de voir entrer des gens chez lui. J'ai peur qu'il ne s'agisse de cambrioleurs...". Alors ça, c'est ce que j'appelle un coup bas, mais bon venant d'un Démon d'Andromalius, on pouvait s'attendre à pire... Au moment où les PJs sortent de chez l'antiquaire, trois policiers les attendent, le pistolet au poing. Même si les PJs ne sont visiblement pas armés, un des policiers se met à crier : "Police ! Déposez vos armes par terre et mettez les mains derrière la tête !". Bien entendu, les PJs peuvent résister, mais ce n'est pas franchement conseillé, premièrement par ce que ça ne se fait pas quand on est des Anges de tirer sur la police, deuxièmement parce que ce ne serait pas très discret, et troisièmement parce que quand on est braqué à bout portant il est particulièrement stupide de vouloir jouer au héros. Il arrive d'avoir des joueurs bourrins, aussi si vos PJs décident de ne pas obtempérer faites tirer les policiers.
Si les PJs se laissent faire, ils sont rapidement menotés et conduits au
commissariat de police. Ils peuvent appeler leurs avocats si ils le désirent.
A priori cela risque d'être plutôt difficile pour eux d'expliquer leur
présence illicite dans une maison dans laquelle viennent de se produire un
meurtre et un suicide... Espérons pour eux qu'ils aient des relations...
Au bout d'une heure ou deux, Sarmaal débarque dans le commissariat. Il demande à parler aux prisonniers, mais les policiers refusent. Le ton commence à monter jusqu'à ce que Sarmaal sorte son passeport du Vatican. "Je m'appelle Thomaso Paulo Karoni et je travaille pour les services secrets du Vatican alors je vous conseille de me laisser voir les prisonniers si vous ne voulez pas avoir de problèmes !". Cela semble impressionner les policiers qui après s'être rapidement concertés décident de le laisser parler aux PJs.
"Je suis venu dès que j'ai appris que vous aviez des problèmes... Que s'est-il passé ?". Sarmaal écoute les explications des PJs puis leur demande : "Que puis-je faire pour vous ? Connaissez-vous des gens susceptibles de vous faire sortir de là que je pourrais contacter ?" (ces personnes risquent fort de se faire flinguer peu de temps après la fin du scénar...)
A vous de voir combien de temps vous voulez faire mijoter vos PJs en prison. Je vous conseille au minimum une nuit si vos PJs ont des relations bien placées. Si ils ne connaissent personne qui puisse les aider, au bout d'au maximum 2 jours ils sont relâchés (c'est le temps qu'il faut pour que les services de Notre Dame se bougent...). Pendant que vos PJs moisissent sur la paille humide des cachots de SS/P, n'hésitez pas à leur mettre comme voisin de cellule le brave René (cf "Où il est question de chameaux et de l'existence de Dieu") arrêté pour conduite en état d'ivresse, tapage nocturne, exhibitionnisme et insulte à agent. Bien entendu, René est bourré comme cochon, et passe la nuit à chanter "le curé de Camaret" pour faire chier les PJs).
Page précédante Page suivante
Sommaire Retour sur ma home page...